C’est l’histoire d’une fille qui, un jour, s’est réveillée avec la peau ultra-sèche, des plaques rouges sur les joues, des petits boutons qui grattent partout et l’épiderme échauffé et complètement gonflé. Cette fille, blogueuse beauté de son état, s’est dit que c’était son tour et qu’elle allait aussi y avoir droit, à l’allergie aux cosmétiques. Non parce qu’elle se disait bien qu’à force d’utiliser une multitude de produits sur son visage, elle allait faire une connerie. Persuadée de son diagnostic (elle n’en voyait pas d’autre), elle a commencé à chercher le coupable dans sa routine de soins et à devenir totalement parano avec les compos.
Pendant 1 an, la nana n’a pas su sur quel pied danser. Elle est passée par différents stades émotionnels : la douleur (au 1er sens du terme), la déprime (se trouver moche et ne plus pouvoir se maquiller comme avant, c’est dur), la peur (en découvrant les résultats de sa prise de sang), le questionnement et l’attente. Longue l’attente. Parce que pour avoir un rendez-vous chez un dermato dans ce pays, c’est un peu la croix et la bannière. Et puis pendant ce temps-là, y a matière à tergiverser (et à bader). Si c’est bel et bien une allergie aux cosmétiques, la fille se dit que c’en est fini de son blog… et que ça craint du boudin.
Le jour des tests d’allergie est enfin arrivé. Ça fout un peu les boules de mettre les pieds à l’hosto pour ça. La fille se retrouve avec une 60aine de patchs collés dans le dos pour tester une 60aine de molécules potentiellement allergènes. 3 jours plus tard, c’est la lecture. Bilan des courses : aucune réaction. Youpi !!! Oui mais alors, pourquoi ? Pourquoi cette peau toute rouge ? Cette sécheresse insupportable ? Ces boutons ? Cette sensibilité ? Le dermato a sa réponse. 7 lettres : rosacée.
Voilà maintenant près d’1 an que je me traîne cette maladie qui a – n’ayons pas peur des mots – bouleversé ma vie de beauty addict (car oui, t’as bien compris que la nana en question, c’est moi). J’arrive désormais à vivre avec, grâce à une routine de soins bien étudiée et des produits triés sur le volet.
Avant de me lancer dans la présentation de ma routine, j’ai volontairement voulu faire ce petit laïus à la Alain Delon (3ème personne, tout ça tout ça), pour faire réagir. Combien de fois ai-je lu sur des blogs ou dans des commentaires : « J’ai fait une réaction allergique à tel produit« , « Ma peau a gonflé, je suis sûre que c’est cette crème que je ne supporte pas« . Mais en vrai, qu’est-ce que nous en savons ? Pendant plusieurs mois, j’ai cru être allergique à quelque-chose dans mes produits (j’en étais même venue à loucher sur mon alimentation) et puis finalement, pas du tout. La cause du problème est en moi, elle vient de mon patrimoine génétique, de mes hormones, de mon corps. Mais pas d’un produit ou d’un ingrédient en particulier. C’est vrai qu’il est tellement plus facile de remettre en cause une formule d’un labo plutôt que sa propre santé. Mais par pitié petite Gibberishette, si tu sens que ta peau n’est pas comme d’habitude, qu’elle réagit bizarrement ou que sais-je encore, ne te dis pas que c’est simplement le changement de saison ou cette nouvelle crème qui te donne une « allergie » (un terme vraiment trop galvaudé aujourd’hui à mon sens). Va consulter un professionnel (un généraliste d’abord, pour faire un bilan sanguin, puis un dermato si besoin – tant pis pour le trou de la Sécu) qui sera le seul apte à te dire ce que tu as véritablement et à trouver pour toi une routine de soins adaptée (bon, il n’est pas magicien non plus le gars, mais savoir ce que l’on a soulage vraiment la conscience et l’esprit). Car faire sa petite popote dans son coin c’est bien sympa quand tout va bien. Mais quand la peau fait des siennes, c’est limite dangereux…
Maintenant que j’ai fait ma Tatie Lucie donneuse de leçons, j’en reviens à mes moutons. 2013 aura donc été placée sous le signe de la rosacée et, au fil du temps, j’ai réussi à m’y faire. Je l’avoue, en ce moment, ma peau est beaucoup plus supportable qu’elle ne le fut certains mois. Ça aide à se faire une raison.
Pour le nettoyage de mon visage, j’oscille entre 2 produits : la Créaline AR H2O (Anti-Rougeurs) de Bioderma et le Gel Nettoyant Émollient Trixéra+ Selectiose d’Avène.
Pour ma toilette de chat de tous les jours (quand je ne suis pas maquillée et que je reste à la maison), je nettoie mon visage 1 fois par jour à la Créaline AR H2O de Bioderma dont je t’ai déjà parlé dans ce billet. Je l’utilise depuis 5 mois et je ne pourrais plus m’en passer car elle m’évite d’avoir recours à l’eau du robinet qui exacerbe les rougeurs, les démangeaisons et les irritations. Sa formule spéciale pour peaux sensibles à tendance couperosique me convient bien car très douce grâce à la présence d’aloe vera. L’effet sur les rougeurs n’est pas dingue, mais au moins, elle n’amplifie pas le problème.
Ingrédients: : Avene Thermal Spring Water, Water, PEG-7 Glyceryl Cocoate, Disodium Laureth Sulfosuccinate, Disodium Cocoamphodiacetate, Coco-Glucoside, PEG-25 Hydrogenated Castor Oil, Oenothera Biennis (Evening Primrose) Oil (Oenothera Biennis Oil) PEG-200 Hydrogenated Glyceryl Palmate, PEG-120 Methyl Glucose Dioleate, Sodium Chloride, Chlorphenesin, Citric Acid, Disodium Edta, Glycerin, Glycine, Glycine Soja (Soybean) Seed Extract (Glycine Soja Seed Extract), PEG-32, PEG-400, Pentylrhamnosides, Phenoxyethanol, Sodium Benzoate, Tocophenol. Découvrir chez Avène
Enfin, on m’a souvent demandé quels cotons démaquillants j’utilisais avec mon eau micellaire. Pour éviter d’agresser ma peau réactive et sensible, j’ai abandonné les disques bas de gamme pour investir dans les Disques Sensitive Super Soft de Demak’Up qui, enrichis en huile de coton, sont effectivement beaucoup plus doux.
Pour l’hydratation, j’ai longtemps cherché la bonne crème. J’ai testé plein de choses différentes : pour peaux sensibles, pour peaux réactives, pour peaux allergiques… Et puis, convaincue par la Créaline AR H2O, je me suis penchée sur le soin de la même gamme : le Soin Anti-Rougeurs Sensibio AR de Bioderma.
Tout comme l’eau micellaire, sa formule promet de réguler la vasodilatation et d’enrayer la fragilisation des capillaires cutanés responsables des rougeurs. En vrai, ça donne une crème assez dense (mais qui pénètre plutôt bien) qui apaise immédiatement mon visage échauffé lors de l’application grâce à la présence d’allantoïne dans sa formule. Elle est de couleur verte et contient des petites nacres (mica) pour rendre la peau plus lumineuse (mais de ça, je pourrais m’en passer, c’est assez anecdotique).
Je l’utilise 1 à 2 fois par jour et je la trouve suffisamment hydratante pour le moment. J’ai encore quelques plaques sèches qui ont tendance à réapparaître sur les joues de temps à autre, mais à part cela, ma peau ne me tiraille plus du tout. Sous mon fond de teint, ce soin peut avoir tendance à me faire briller mais il constitue malgré tout une bonne base de maquillage. Ce n’est donc pas la grosse révélation du siècle mais j’ai totalement confiance en sa formule qui ne fait pas réagir ma peau au quart de tour (ce qui n’est pas gagné à la base). Je l’ai donc rachetée avec plaisir, bien que je regarde souvent les soins anti-rougeurs des marques concurrentes.