Pendant l’été, nos cheveux ont souffert. Le temps est maintenant à la réparation et à l’hydratation pour retrouver une texture souple et un cuir chevelu sain. La routine capillaire à adopter à la rentrée.
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Commençons par positiver. Le soleil a laissé une superbe lumière dans nos cheveux. On adore ce balayage flatteur coordonné à notre peau encore dorée. Autre aubaine : le sel de l’océan a assaini les cuirs chevelus à tendance grasse, pour encore deux à trois semaines. En texturisant la fibre capillaire, le régime UV et bains de mer a fait monter le volume aux cheveux d’habitude fins et plats.
Tout ça est très seyant mais le problème se corse dès que surgit l’envie de se faire un brushing ou de discipliner des ondulations rebelles. Difficile d’obtenir une coiffure « urbaine » sur une fibre capillaire ultra-rêche, terne, fourchue, électrique et cassante. Si le soleil a illuminé notre couleur, il a aussi ouvert les écailles et desséché profondément le cheveu. On le retrouve donc en souffrance, surtout qu’il a été confronté aux autres agressions estivales (baignades, vent et shampoings quasi-quotidiens en rentrant de la plage).
Un seul mot d’ordre : les sauver. « Et sans attendre, car ces cheveux sont encore plus sensibles à l’oxydation sournoise de la pollution », conseille Eliane Moschos, créatrice de l’Institut 2Moss.
Réhydrater le cuir chevelu et les cheveux
Au retour des vacances, on attaque une cure de super-réhydratation avant de reprendre sa routine capillaire habituelle.
Première étape : couper les pointes fourchues chez le coiffeur pour repartir sur de bonnes bases. Néanmoins, ce n’est pas suffisant. Il faut appliquer des soins réparateurs. On s’attaque au problème par la racine et par les longueurs.
En racine, on utilise des soins qui vont réparer le bulbe et redonner l’énergie qui manque à la matière. On mise sur des shampoings réparateurs et sur des masques. Sur les longueurs, on applique des soins nourrissants pour retrouver de la souplesse. Surtout, on laisse les cheveux se reposer, on dit bye bye aux brushing pendant un temps et on préfère le séchage à l’air libre.
La journée, on mise sur des soins sans rinçage, que l’on applique sur les longueurs, comme des crèmes de jour. Le fait de ne pas rincer laisse plus de temps au produit pour pénétrer le cheveu.
Pour hydrater le cheveu, contrairement aux idées reçues, il est inutile d’utiliser des produits gras. On préfère donc des matières poids plume et on bannit le silicone et les sulfates. Celles qui ont les cheveux épais peuvent tout de même se permettre d’utiliser des huiles sèches sans rinçage.
Cap sur les huiles essentielles et végétales
Lorsque l’on sent que même notre cuir chevelu est sec et commence vraiment à desquamer, on mise sur les huiles essentielles. Préconisées par Stéphane Giacobi, thérapeute capillaire à la Clinique du cheveu : celles d’ylang ylang, tonifiante, ou de géranium, apaisante.
Une fois par semaine, appliquer quelques gouttes sur le crâne et masser doucement pendant dix minutes (oui, c’est long, mais c’est indispensable si l’on veut que ça pénètre, et donc, que ça agisse). Laisser poser trente minutes, ou mieux toute la nuit, avant de faire un shampooing hydratant. En un mois, l’ordre est rétabli, et les cheveux s’en trouvent fortifiés.
Programmer un bain d’huile hebdomadaire pour traiter spécifiquement les fibres altérées (voire deux, si les cheveux sont colorés). Opter pour les formules les plus naturelles possibles. Préférer les huiles végétales comme l’huile d’argan, hyper-nourrissante avec sa teneur élevée en oméga 6, l’huile de macadamia, blindée de vitamine B, et associée au rosier muscat pour apaiser le cuir chevelu, l’huile de palme nourrissante enrichie de lavande, et plus originale, l’huile de noix de cajou très restructurante, mélangée à celle de coco.
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Pour bénéficier au maximum de leurs bienfaits, appliquer l’huile mèche à mèche sur cheveux secs, la répartir utilisant une brosse en poils de sanglier pour assurer une couverture parfaite de toute la longueur, puis malaxer les mèches l’une après l’autre. Temps de pause : au minimum une heure, au mieux une nuit. Une fois que l’huile a bien pénétré dans le cheveu poreux, appliquer un masque hydratant par-dessus qui va venir se loger dans les derniers interstices à réparer.
On cible la formule en fonction de nos cheveux : au karité s’ils sont très épais, enrichie en acide lactique restructurant s’ils sont complètement à bout de souffle, avec de l’huile de coton s’ils sont colorés ou chargé d’arginine, un acide aminé fortifiant qui les empêche de casser. On les applique mèche à mèche et dix à vingt minutes, on file sous la douche pour émulsionner avant de rincer. Au toucher, même mouillés, on perçoit déjà la différence.