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Les coliques du nourrisson constituent un phénomène fréquent et temporaire durant les premières semaines de vie. Elles touchent jusqu’à 20 % des bébés et sont caractérisées par des pleurs intenses, soutenus et récurrents. Les coliques se manifestent aussi par des réactions parfois impressionnantes qui indiquent que le bébé souffre. Elles peuvent faire naître un sentiment d’impuissance chez les jeunes parents qui ne parviennent pas toujours à soulager leur nouveau-né malgré tous leurs efforts. Même si de nombreuses études sont menées sur le sujet, les causes des coliques de bébé ne sont pas encore clairement identifiées. MaPara Tunisie vous donne toutes les clés pour mieux les comprendre et fait le point sur les différents gestes simples qui permettent d’apaiser les crises et de soulager les coliques de bébé.
Comment reconnaître les coliques du nourrisson ?
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les coliques de bébé ne sont pas une maladie, mais la manifestation d’un inconfort situé au niveau du système gastro-intestinal. Elles sont bénignes et n’ont pas de conséquences néfastes sur le développement du nourrisson. Les coliques ne doivent pas être vues comme un signe de mauvaise santé. Bien au contraire, un bébé souffrant de coliques conserve un réflexe de succion normal, boit bien, prend du poids et suit sa courbe de croissance. Il peut éventuellement régurgiter, mais ne vomit pas, n’a pas de fièvre et émet des selles normales. Notons également que le mode d’alimentation n’a que peu d’influence sur la survenue des coliques : un bébé allaité est tout aussi susceptible de souffrir de coliques qu’un bébé nourri au biberon.
Les coliques du nourrisson peuvent apparaître deux semaines après la naissance mais surviennent le plus souvent entre la troisième et la huitième semaine de vie. Elles disparaissent ensuite progressivement à partir de l’âge de quatre mois. Les coliques de bébé sont reconnaissables par les crises de pleurs régulières qu’elles entraînent : bébé pleure de manière intense et soutenue plus de trois heures par jour, trois jours voire plus dans la semaine et pendant plus d’une semaine. Ces pleurs inconsolables se produisent toujours au même moment de la journée, généralement en fin d’après-midi et début de soirée.
D’autres réactions sont caractéristiques des coliques de bébé : lorsqu’elles se manifestent, le nourrisson serre les poings et son visage rougit soudainement. Il raidit ses jambes et les replie sur son ventre qui peut être tendu et ballonné. Certains bébés peuvent arquer brusquement le dos, ce qui inquiète beaucoup les parents. L’émission de gaz pendant les crises est fréquente et signe de la présence de ballonnements intestinaux. Enfin, il n’est pas rare d’observer des phases d’agitation et un sommeil perturbé chez les nourrissons sujets aux coliques.
Quelles sont les causes des coliques du nourrisson ?
De nombreuses études ont été menées pour comprendre les causes des coliques de bébé mais celles-ci restent toujours inconnues. Les spécialistes émettent différentes hypothèses qui pourraient expliquer la survenue des coliques, sans qu’aucune ne soit privilégiée par rapport aux autres.
Une étape normale du développement
Selon de nombreux pédiatres, les coliques du nourrisson sont une étape normale traduisant le bon déroulement de son développement. En effet, les pleurs sont le seul moyen de communication du bébé dans ses premières semaines de vie. L’augmentation de leur fréquence et de leur intensité, notamment pendant les coliques, sont en fait une réaction aux changements induits par les différents stades de son évolution. Certains nourrissons pleurent davantage que d’autres simplement en raison de leur tempérament qui les rend plus sensibles à la fatigue et aux stimulations extérieures. Le trop-plein d’émotions et d’informations s’évacue alors par les pleurs.
Les coliques de bébé pourraient également être due au fait que l’horloge biologique des nouveau-nés n’est pas encore bien réglée et qu’un temps d’adaptation à son nouvel environnement est nécessaire.
L’immaturité du système gastro-intestinal
Une autre piste est avancée pour expliquer les coliques de bébé : l’immaturité du système gastro-intestinal. Chez certains nourrissons, la flore intestinale n’est pas encore totalement mature et équilibrée, ce qui entraîne la formation de gaz, des ballonnements et des contractions douloureuses qui provoquent les crises de pleurs. En attendant que ce déséquilibre disparaisse spontanément (généralement aux quatre mois de bébé), il est possible de fortifier la flore intestinale avec des probiotiques ou des compléments alimentaires.
Une allergie alimentaire
De plus en plus de spécialistes émettent l’hypothèse que les coliques de nourrisson seraient favorisées par une allergie alimentaire et plus précisément une allergie aux protéines du lait de vache. Présentes dans les préparations de laits infantiles mais aussi dans le lait maternel lorsque la mère en consomme en quantité importante, les protéines de lait de vache peuvent être responsables des coliques de bébé et entraîner des symptômes tels que des vomissements, des diarrhées ou des rougeurs cutanées.
Toutefois, seuls 2 à 3 % des nourrissons sont concernés par cette allergie alimentaire. En cas de doute, la consultation d’un médecin spécialiste est indispensable et permet d’adapter l’alimentation de bébé si cela est nécessaire.
Comment soulager un bébé qui a des coliques ?
Si votre bébé souffre de coliques, l’objectif principal consiste à le soulager par des gestes simples recommandés par les pédiatres en première intention. Si ces réflexes ne suffisent pas à apaiser bébé, un traitement pourra alors être envisagé.
Maintenir un environnement calme
Le premier réflexe à avoir en cas de coliques du nourrisson consiste à maintenir un environnement calme pour réduire l’intensité et la fréquence des pleurs. Au plus fort d’une crise, prenez simplement bébé dans vos bras et bercez-le tout en vous déplaçant dans la pièce. Réduisez les sources de lumière et de bruit ou, si bébé le supporte, mettez une musique douce en fond sonore. Ces gestes basiques contribuent à apaiser bébé.
Privilégier le portage et les positions anti-coliques
Lorsque votre nourrisson manifeste les signes caractéristiques des coliques, ne le laissez pas en position horizontale et préférez le portage en écharpe ou en porte-bébé. Ces deux méthodes permettent de limiter la compression de son abdomen et donc de réduire les douleurs et les ballonnements. Le portage est idéal pour positionner bébé au plus près des battements de votre cœur, ce qui aura pour effet de le rassurer instantanément.
Certaines positions sont également connues pour leur efficacité contre les coliques. Deux d’entre elles sont particulièrement recommandées :
- positionnez bébé à plat ventre sur votre avant-bras, placez une main sur son ventre et l’autre sur son dos pour le masser doucement ;
- bébé en position semi-assise, maintenez ses pieds sur son thorax et glissez une main derrière sa tête tout en le berçant.
Massages et bouillotte
Les massages sont particulièrement efficaces pour soulager les coliques de bébé, car ils favorisent l’évacuation des gaz intestinaux. Il est conseillé de les réaliser à distance des tétées et des prises de biberons pour éviter les régurgitations. Avec des mains chaudes et une huile adaptée, utilisez votre paume pour effectuer un massage abdominal en frottant délicatement le ventre de bébé dans le sens des aiguilles d’une montre. Vous pouvez également réaliser un mouvement de « pédalo » en repliant alternativement les jambes de bébé sur son ventre avant de les replacer en position tendue. N’hésitez pas à demander conseil à votre pédiatre ou à un ostéopathe pour réaliser les bons gestes.
Les gels de massage gingival
La phytothérapie (le traitement par les plantes) apporte des solutions lorsque bébé fait ses premières dents. Plusieurs gels de massage contiennent de la guimauve et de la camomille, des plantes réputées pour leurs effets anti-inflammatoires, qui apaiseront la gencive malmenée par la pousse des dents. Autres actifs d’origine végétale retrouvés dans les gels pour la gencive : la teinture de safran et la pulpe de tamarin. Elles ramollissent la gencive, la rendant ainsi plus facile à traverser par la dent qui pousse. L’aromathérapie a aussi des solutions en cas de douleur dentaire chez le bébé. Ici, pas question de concocter soi-même un mélange d’huiles essentielles – on risquerait un surdosage aux effets potentiellement sévères. On se tournera plutôt vers une solution prête à l’emploi. C’est ce que propose Pranarom avec KIN Baby Gel Gingival. Certains gels apportent en plus de l’acide hyaluronique, une molécule très hydratante présente à l’état naturel dans le corps. L’acide hyaluronique est anti-inflammatoire et a des propriétés cicatrisantes, qui le rendent parfaitement adapté pour soulager la gencive douloureuse.
Enfin, si la douleur semble importante, on peut appliquer Dolodent solution gingivale, qui contient de l’amyléine, un anesthésique local. Etant donné qu’il peut engourdir la bouche du bébé, il ne faut pas appliquer ce gel avant un repas. Ces gels s’appliquent directement sur la zone douloureuse avec le doigt. Il suffit de masser la zone avec le gel pendant quelques minutes, après un repas. On pensera à préalablement bien se laver les mains avant de réaliser le massage. La brosse à dent/doigtier SuperWhite Kids mes premières dents est spécialement conçue pour prendre soin de la gencive et des dents des enfants lors de la poussée dentaire. Il s’agit d’un dispositif qui s’enfile sur un doigt pour optimiser le massage gingival et également nettoyer les premières dents.
Le paracetamol
Cet antalgique peut être utilisé pour soulager le bébé lors des douleurs dentaires. Il est disponible sous forme de suppositoires, en sachets à dissoudre dans un liquide ou en solution buvable. Chez l’enfant, la posologie est de 60mg/kg/j. N’utilisez que des médicaments adaptés à l’âge et au poids de votre enfant (Dafalgan pédiatrique ou Doliprane 100 et 150 mg pédiatrique). N’hésitez pas à demander conseil à votre pharmacien.
Pour la peau de bébé
Pour calmer et soigner la peau marquée par la salive, on peut soulager la peau irritée à l’aide d’un corps gras ou d’une crème adaptée aux nourrissons.
A ne surtout pas faire
Plusieurs fausses bonnes idées et produits inutiles sont parfois conseillés pour les poussées dentaires. Ils ont en réalité des effets potentiellement nocifs pour des avantages inexistants :
- Le collier de dentition, ou le collier d’ambre. Leur mode d’action reste obscur. En revanche, leur risque est bien réel : plusieurs drames ont eu lieu lorsque des bébés se sont étranglés avec.
- Le fait de sucrer l’anneau de dentition n’apporte aucun bénéfice. Il ne faut pas mettre de miel sur l’anneau : le miel ne doit pas être donné aux enfants âgés de moins d’un an. Le sucre pourrait en plus créer des caries.
- Il ne faut pas « percer » la gencive pour aider la dent à sortir. Il y a risque d’infection.
Quand bébé fait ses dents, c’est un moment d’angoisse pour les parents, qui attribuent tous les torts à la poussée dentaire et se lamentent de voir leur enfant souffrir. Pour le mal de dent de bébé, des solutions pour le soulager existent, comme les gels gingivaux ou l’anneau de dentition. Mais tous les symptômes que l’on voit sur l’enfant ne sont pas forcément dus à la pousse des dents : cela peut être le signe d’une maladie, comme une otite, une angine ou une rhinopharyngite.