Etiaxil La solution miracle ?

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L’Etiaxil, classé dans la catégorie des sudo-régulateurs, fait beaucoup parler de lui. Certains y voient un remède à leur gêne, d’autre un véritable danger. Mais qu’en est-il vraiment ? Est-il efficace ? Comporte-t-il des risques ?

Avant de rentrer dans le détail, prenons le temps de faire la différence entre 3 types de produits souvent confondus :

• Le déodorant.
• L’antisudorifique.
• L’association d’un déodorant et d’un antisudorifique.

Le déodorant ne réduit pas la quantité de sueur sécrétée par l’organisme. Il n’a pour but que d’atténuer les odeurs corporelles en limitant la prolifération des bactéries à la surface de la peau et en y deposant un agréable parfum. Sachez que seuls les bactéries sont responsables de l’odeur de transpiration, celle-ci étant uniquement composée d’eau. Ce type de produit est parfait pour les personnes ne soufrant pas ou très peu de problèmes de transpiration excessive.
L’antisudorifique agit directement à la source de la transpiration en endormant ou obstruant les glandes sudoripares spécialisées dans la production de sueur. Ceci est rendu possible grâce a l’action du chlorure d’aluminium. On trouve dans le commerce différent produit aux concentrations variant du simple au double.
Dans certains cas, les produits vendus en grandes surfaces sont l’addition d’un déodorant et d’un antisudorifique faiblement dosé.
L’Etiaxil quant à lui est un antisudorifique disponible uniquement en pharmacie compte tenu de sa concentration élevé en principe actif.
Je ne me concentrerai dans cet article que sur la version « Peau Sensible » de l’Etiaxil.
Composition et principes actifs.

Voici la composition exacte de l’Etiaxil selon la nomenclature internationale des ingrédients cosmétiques ou INCI, abréviation d’International Nomenclature of Cosmetic Ingredients :
• alcohol denat : alcool dénaturé, ici de l’éthanol
• chlorure d’Al : chlorure d’aluminium sous forme hexahydratée
• lactate d’Al : sels d’aluminium
• propylene glycol, glyceryl stearate, cetyl palmitate : différents émollients & solvants
• cera microcristallina : cire de paraffine
• trihydroxystearin : huile de ricin
Le principe actif, autrement dit le composant possédant un effet thérapeutique est ici le chlorure d’aluminium . Il est, dans la version « Peau Sensible » du produit, concentré à hauteur de 10%. Il passe à 25% dans la version « Peau Normal ».
Il est intéressant de noter que plus la concentration en chlorure d’aluminium est élevée plus le produit est acide et donc agressif pour la peau.

Efficacité

L’efficacité est visible dès la première application : vous pouvez espérer une réduction de près de 44% de la production de sueur. Après les 3 jours recommandés de traitement (trois soirs de suite puis deux applications à 2 jours puis 1 jour d’intervalle) la réduction tombe à 56%. Vous transpirerez donc moitié moins après trois jours d’application ! Gardez cependant en tête que cela n’arrête pas à 100% les sécrétions. Pour les plus touchés, cela ne suffira pas. Dans ce cas, tournez-vous vers la version « Peau Normale », certes plus difficile à supporter à l’application que sa version « Peau Sensible » mais aussi plus efficace. Suivant votre physiologie (épaisseur de peau, nombre de glandes, abondance de la sueur…), les effets d’une seule application peuvent durer plusieurs jours voir semaines. Sachez encore que, contrairement à ce qui est dit, l’utilisation prolongée du produit ne diminue pas son efficacité. En effet, les glandes peu sollicitées perdent l’aptitude à sécréter la sueur. De même, l’arrêt du traitement ne provoque pas de transpiration plus prononcée. L’anxiété et le stress éprouvés lors de l’arrêt du traitement – du fait de ne plus se savoir protégé – sont souvent à l’origine de cet effet. Vous pouvez aussi avoir perdu l’habitude de vous sentir suer !

Effets indésirables

Les effets indésirables se ressentent à l’application et peu après. Premièrement, l’alcool est présent dans le produit en très grande quantité. Si votre peau n’est pas saine, c’est-à-dire exempte de toutes lésions, autant dire que cela risque d’être un moment douloureux. N’appliquez donc jamais l’Etiaxil sur une peau récemment rasée (attendre au moins deux jours avant une nouvelle application) et vérifiez bien qu’aucune blessures/coupures ou même saignements ne soient présents. Secondement, le principe actif devient acide au contact de l’eau. Prenez soin de sécher vos aisselles (un sèche-cheveux soufflant du froid, fera très bien l’affaire) avant toute application. Un picotement et une sensation de cuisson peuvent survenir surtout au début du traitement, mais ont tendance à s’estomper par la suite. Finalement, il est important d’appliquer le produit avant le coucher. Non seulement parce que la transpiration est amoindrie durant le sommeil et rendra donc le traitement plus facile à supporter, mais surtout parce que le matin venu, vous pourrez enlever l’excédent de produit lors de votre toilette vous évitant ainsi de désagréables sensations de brûlures la journée.

Alors que penser de l’Etiaxil ?

C’est sans aucun doute un produit efficace et, pour la majorité d’entre nous, une véritable aubaine. C’est avec l’esprit léger et les aisselles sèches que vous repartirez.
Respectez scrupuleusement les conditions d’utilisation, car malgré tout cela reste un produit agressif pour la peau. Les plus sensibles y renonceront certainement.
Restons clair, cela ne guérit pas de l’hyperhidrose sévère (transpiration très excessive). Dans le cas ou le produit ne donnerait pas des résultats satisfaisant, consultez un médecin. Plusieurs étapes existent pour réduire d’une façon ou d’une autre la transpiration (produits plus puissants, botox, opération des nerfs sympathiques, etc.). Ne restez pas sans traitement.

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